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AGRICULTURE

Notre commune fait partie de la dernière couronne de la périphérie toulousaine et reste encore proche du monde rural. Les agriculteurs représentent moins de 4% de la population mais l’espace foncier qu’ils occupent et le rôle qu’ils jouent dans notre environnement leur confèrent une importance certaine. Ils doivent répondre à plusieurs défis : intégration dans le territoire périurbain, adaptation à la proximité de la ville et aux évolutions mondiales .

paysage du Lauragais

A Belberaud, des exploitations en agriculture conventionnelle côtoient des exploitations agréées en agriculture biologique. Les premières produisent des céréales et nécessitent des surfaces importantes (environ 150 ha par agriculteur), les deuxièmes sur de bien plus petites surfaces pratiquent le maraîchage.

Il faut noter que le niveau d’étude des agriculteurs a considérablement progressé dans les dernières générations leur permettant de s’adapter à l’incroyable technicité de leur métier, aux conséquences économiques de la mondialisation de l’agriculture, à l’évolution des législations (PAC, loi d’orientation agricole …)

 

En agriculture conventionnelle,

nos exploitants ont pris conscience de l’importance de préserver la qualité de la terre, leur outil de travail, et donc d’éviter les pollutions de cette dernière. 

Les agriculteurs de notre commune possèdent le « CERTIPHYTO » :c’est une qualification qui leur confère un agrément dans l’utilisation de produits grâce à une technicité parfaite, conforme aux normes du plan ECOPHYTO 2018. Le plan « écophyto 2018 » prévoit en 10 ans la baisse de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires .

 Quelques exemples de leurs objectifs dans la gestion de leur exploitation 
  • Ils calculent au plus juste les quantités d’amendement en azote à apporter, en fonction des reliquats des cultures précédentes, des objectifs de rendement et de la pluviométrie.
  • Lors du désherbage, ils appliquent des traitements en quantité inférieure aux doses homologuées permises. Le coût de ces traitements fait partie des arguments décisifs dans leurs choix!
  • Des échantillons prélevés lors de chaque récolte permettent de contrôler les mycotoxines qui pourraient apparaître dans les céréales produites. Il en découle un calcul précis des fongicides utilisés afin de correspondre aux normes de qualité requises.
  • L’érosion des sols fait également partie de leurs préoccupations d’où une évolution du matériel et des labours moins fréquents.

Un autre problème souvent soulevé est celui de la cohabitation entre agriculteurs et habitants ; c’est essentiellement dû à la non prise en compte, dans l’urbanisation actuelle, de « zones tampons » entre champs et habitations, parfois difficile à vivre en période de forte activité agricole entraînant d’inévitables nuisances auditives, olfactives ou de nature inquiétante s’il y a épandage de produits de traitement… Nos agriculteurs s’attachent donc à adapter leurs travaux en fonction du vent et de la proximité des habitations. Ils évitent les traitements le week-end afin de laisser les promeneurs profiter pleinement des sentiers du Lauragais. 

  

 

 

Et il ne faut pas oublier  que les agriculteurs sont des acteurs incontournables de la structuration et de l’entretien du paysage, et que ce sont essentiellement eux qui, dans le cadre d’un partenariat avec le conseil général, ont participé à la réalisation du plan de replantation des haies en zones agricoles…

Ils entretiennent également les bandes enherbées le long des ruisseaux.

 

 

 

 Les méthodes de culture évoluent vers une baisse des quantités de produits épandus mais l’investissement dans de nouveaux outils absorbe largement le budget dégagé par cette économie :

 

  • le GPS qui assure la précision des passages, l’économie de produits, d’énergie et de temps. mais l’investissement dans de nouveaux outils absorbe largement le budget dégagé par cette économie : méthodes de culture évoluent vers une baisse des quantités de produits épandus
  • l’achat de semoir semi-direct, de bineuse pour le désherbage…

 

 

 Les exploitations céréalières nécessitant des surfaces de l’ordre de 150 à 200 ha et l’univers complexe dans lequel évoluent nos agriculteurs les amènent  à  organiser des montages juridiques pour exploiter leurs terres, à se regrouper, à mutualiser le matériel et le stockage des récoltes. Ils assurent souvent en parallèle des activités de service pour les propriétaires terriens. Dans ce cadre-là, ils sont agréés pour les interventions nécessaires aux cultures.

 

 

Ces méthodes de travail bien que souvent mises en opposition se complètent et se retrouvent dans un objectif commun de gestion économe des sol , de respect de l’environnement et des consommateurs.

 

Les exploitations de Belberaud souscrivent aux objectifs d’approvisionnement agro-alimentaire local par le maraichage et aux objectifs d’indépendance alimentaire de la France ,d’aptitude à l’export par la production céréalière.


Le paysan d’autrefois s’est transformé en exploitant agricole et en entrepreneur.
Il ne peut vivre que grâce à une bonne productivité de son exploitation
mais il assure en parallèle la qualité de notre cadre de vie : 

il maintient les écosystèmes des haies ,des cours d’eau
il participe à la préservation de la qualité de l’eau et de l’air.

 

Merci à Messieurs PUIS et RECOCHE, Mesdames OUTRE et MARTINOT pour leur accueil et leur aide dans la rédaction de cet article.
merci également à Madame Sandrine Dauphin du Sicoval pour son aide et sa disponibilité

 

Les cultures maraîchères bio…

nécessitent des surfaces de l’ordre de quelques hectares.
Les deux entreprises « nouvelles » que sont celle de maraîchage bio « Le potager de Stéphanie » et la « nursery de plants bio » qui s’est implantée cette année à Belberaud, sont des exemples typiques de la « nouvelle agriculture ».


A ce sujet, il faut noter que les agriculteurs rencontrent quelques difficultés pour acquérir des terres à exploiter, essentiellement en zone péri urbaine, car la pression urbaine est forte pour transformer des terres agricoles en terrains à bâtir (et il ne faut pas minimiser le phénomène de certains propriétaires fonciers qui « gèlent » leurs terres dans l’attente de les voir déclarer constructibles…).

Le potager de Stéphanie, exploitation maraîchère qui a débuté en 2006 est désormais depuis 2008(après deux ans de conversion) certifiée « agriculture biologique »

 

Sur 5,8 hectares, (dont deux en fermage), elle produit des légumes, quelques fruits et des œufs.

Elle fournit des particuliers, la cantine de l’école de Labège et le biocoop de Labège et participe au marché de Labège le samedi matin de 8h00 à 13h00.

 

Les amendements sont d’origine organique (guano, tourteau de ricin). De même qu’en agriculture traditionnelle, le calcul des apports nécessaires s’appuie sur l’analyse des sols mais l’absence de traitement rend capitale l’anticipation des besoins.

 

Des puits de veine, des bassins de rétention d’eau pluviale et l’utilisation du goutte à goutte permet de pallier la pénurie estivale d’eau.


La fréquence des labours est réduite grâce à l’utilisation d’ un décompacteur et aussi grâce à l'utilisation d'engrais verts. Cela évite l'érosion et fait revenir la vie du sol

 

L’utilisation d’auxiliaires de culture fournis par la Koppert [nD1](entrerise spécialisée dans le biocontrôle) tels que chrysopes, syrphes[nD2], acariens prédateurs, ruchettes de bourdons permettent la lutte contre les parasites et la pollinisation. 

Le désherbage se fait avec un robot autonome conçu par la société « NAIO technologie » (entreprise locale qui développe des innovations en agrobotique ) ,ce qui allège le temps de travail.

 L’avenir et l’extension de cette exploitation s’oriente vers la commercialisation de ses récoltes en circuit « demi-gros ».

 

Une installation récente :
Clara Martinot crée en 2015 la « Nursery du potager » dont la vocation est de fournir des plants bio de maraîchage. Elle ne nécessite qu’une toute petite surface d’environ 1000 m2 mais son avenir reste tout aussi prometteur !